L’agence de notation financière Standard & Poor’s (S&P) a abaissé la note souveraine du Sénégal de « B » à « B- » avec perspective négative. Cette décision, annoncée par le ministère des Finances et du Budget, fait suite à une révision de la situation financière du pays.
Une note qui inquiète les investisseurs
La notation « B- » attribuée par S&P classe la dette sénégalaise dans la catégorie spéculative, signalant un risque élevé pour les investisseurs. Cette note suggère une capacité limitée de l’État à honorer ses engagements financiers, avec un risque accru de défaut de paiement.
La réaction du gouvernement sénégalais
Le ministère des Finances et du Budget a « pris acte » de la décision de S&P. Dans un communiqué, il réaffirme « son engagement en faveur de la transparence budgétaire » et assure ses partenaires de la capacité de l’État à respecter ses obligations financières. Le ministère explique que la publication des données sur la dette publique pour 2023 et 2024 vise à renforcer la transparence, conformément aux directives des autorités. Ces chiffres, précise le ministère, sont le résultat d’une vérification des données réalisée avec l’aide d’un cabinet international indépendant.
Des perspectives d’amélioration ?
Le ministère souligne que l’augmentation des ratios dette/PIB ne tient pas encore compte des résultats attendus du rebasage du PIB, qui seront publiés prochainement. Cet exercice devrait donner une image plus précise de l’économie sénégalaise. Par ailleurs, les discussions avec le Fonds Monétaire International (FMI) se poursuivent afin de tenir une réunion du Conseil d’administration sur le « misreporting » dans les meilleurs délais. Le ministère affirme avoir partagé tous les documents nécessaires sur ce sujet. Le plan de financement pour 2025 est en cours de mise en œuvre et des ressources importantes ont été mobilisées auprès de partenaires extérieurs et sur le marché domestique depuis le début de l’année. Le Sénégal prépare également sa stratégie de financement pour 2026.
« L’Eurobond émis en 2018 par l’État du Sénégal, avec une échéance prévue pour 2048, aurait subi une importante décote de 35%. Une baisse substantielle qui illustre plus que jamais, la perte de confiance internationale dans la capacité de notre pays à honorer ses obligations et à redresser rapidement sa situation financière », rapporte IGFM.
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