Le Sommet sur l’économie et la finance islamiques a débuté à l’Université du Bosphore à Istanbul. Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, partenaire de l’événement, cette rencontre est organisée par le Centre de recherche sur l’économie islamique (IKAM), une entité de la Fondation ILKE. L’objectif est de réunir des universitaires et des professionnels du secteur financier.
Lors de son allocution d’ouverture, Ahmet Sait Oner, président du Conseil d’administration de la Fondation ILKE, a affirmé que leurs travaux visaient « le développement d’un modèle économique fondé sur l’humain et le travail, capable de réduire les injustices des systèmes économiques ». Il a précisé que la Turquie nourrissait l’ambition de devenir un centre mondial pour la finance participative, au même titre que la Malaisie et les pays du Golfe. Cependant, il a également relevé des problèmes structurels, notamment dans les domaines juridique et éducatif, insistant sur le fait que « le renforcement des normes et des régulations est essentiel ».
Le directeur de l’IKAM, Melih Turan, a rappelé que cet événement, initialement un atelier, est devenu un sommet depuis l’année dernière. Il a mis en avant les progrès réalisés en Turquie, où l’on compte désormais trois programmes de licence, douze centres de recherche et plus de quarante institutions de finance participative. Cette volonté de structurer la formation se manifeste également au Sénégal, où l’Université numérique Cheikh Hamidou KANE a mis en place un certificat en sciences islamiques pour ouvrir des perspectives dans le secteur financier.
Malgré cette croissance, Melih Turan a souligné que « les principaux problèmes du système financier global persistent encore dans les sociétés musulmanes ». Il a notamment attiré l’attention sur l’absence d’une institution officielle de la « zakat » (aumône légale) en Turquie et la rareté des fonds de « karz-i hasen » (prêt solidaire sans intérêt). « J’espère que dans 10 ans, nous pourrons évoquer une institution de la « zakat » pleinement structurée », a-t-il ajouté.
La cérémonie d’ouverture s’est conclue par la remise de plusieurs prix. Hamdi Döndüren a reçu le « Prix de contribution à l’économie islamique », Necmeddin Guney le « Prix de la recherche » et Safa Yildiran le « Prix de la thèse ». Le « Prix de l’éducation en économie islamique » a été décerné à l’association ONDER pour son projet « Finance Jeunesse ».
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