Le tribunal a condamné Azoura Fall à six mois de prison avec sursis. Les juges ont estimé que les propos injurieux tenus par ce responsable du parti au pouvoir relevaient d’un acte « conscient et délibéré ». Cette conclusion a permis de confirmer sa responsabilité pénale, écartant ainsi toute cause d’irresponsabilité totale au moment des faits. Dans un post, ce mercredi, le journaliste Thierno Diop indique que le faux est établi.
Texte in extenso
L’affaire Azoura Fall vient de franchir un cap décisif. Le juge, suivant les réquisitions du procureur, a écarté le certificat médical présenté par la défense, le qualifiant de manifestement insincère. Aucune contre-expertise n’a été jugée nécessaire : le faux sautait aux yeux.
Ce certificat, censé attester d’une déficience mentale, a permis à Azoura d’obtenir une liberté provisoire. Il a été rédigé par le docteur Loucar, médecin identifié comme militant actif d’un parti au pouvoir.
Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Le document a été transmis par Me Tall, avocat d’Azoura… et député. Un parlementaire, censé incarner la rigueur de la loi, qui introduit en justice un certificat de complaisance, pose un grave problème de responsabilité.
Dès lors, des questions s’imposent. Peut-on parler de faute professionnelle grave ? D’entrave à la justice ? L’Ordre des Médecins et le Barreau doivent se prononcer. Car au-delà de ce dossier, c’est la crédibilité de deux corps essentiels à l’équilibre démocratique qui est en jeu.
Le juge a tranché. Le faux est acté. Il appartient désormais aux institutions concernées de tirer les conséquences disciplinaires et judiciaires qui s’imposent.
Birama Thior – Senegal7
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