Le chef de la junte malienne, Assimi Goita, est accueilli à son arrivée à l’aéroport avant le deuxième sommet Russie-Afrique, à Saint-Pétersbourg, le 26 juillet 2023. © AFP PHOTO / TASS HOST PHOTO AGENCY / PETER KOVALEV

Publié le 30 avril 2025

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Les craintes des partis d’opposition se sont confirmées. Mardi 29 avril, la concertation nationale a recommandé que le chef de la junte, Assimi Goïta, soit nommé sans élection « président de la République pour un mandat de cinq ans à partir de 2025, renouvelable », indique un document publié par la primature.

Comme l‘avaient dénoncé un grand nombre de formations politiques lors d’une conférence de presse la semaine dernière, le document préconise aussi la dissolution des partis. Il deviendrait également plus difficile d’en créer de nouveaux.


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« Supprimer le multipartisme, une faute historique »

Opposant proche de l’imam Dicko et ancien ministre, Mohamed Salia Touré a réagi à cette annonce mardi soir : « Supprimer le multipartisme serait non seulement une erreur politique, mais une faute historique. » « Toute décision qui va à l’encontre de la démocratie n’est pas une voie de salut, mais un dangereux égarement », a ajouté l’ancien président du Conseil national de la jeunesse.

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La junte s’était auparavant engagée à remettre le pouvoir aux civils à la fin de 2024. Mais ce délai n’a pas été respecté. Lundi et mardi, la concertation a plutôt conseillé de « suspendre toutes les questions électorales » jusqu’à la « pacification » du pays.

Ces différentes recommandations seront remises au général Goïta, qui devra les adopter. La concertation devait servir à « la mise en œuvre » des recommandations politiques des assises nationales organisées en décembre 2021 pour « construire une solution de sortie de crise ».

Les deux autres membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), le Niger et le Burkina Faso, ont connu des trajectoires similaires. À Niamey, des « assises nationales » ont proposé en mars le maintien de la junte au pouvoir pendant cinq ans et la dissolution des partis. Le pouvoir d’Ibrahim Traoré a également suspendu les activités de toutes les organisations de la société civile et des partis politiques.


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(Avec AFP)

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