L’arrestation brutale de Maïmouna Ndour Faye, directrice de la 7TV, dans les locaux de sa chaîne à Dakar, continue de susciter de vives réactions. Le défenseur des droits humains Alioune Tine a exprimé son indignation face à ce qu’il qualifie d’“attaques contre la presse et d’arrestations arbitraires et illégales”.
Dans un message publié sur son compte X visité par Senego, le fondateur d’Afrikajom Center a fustigé la suspension du signal de la 7TV et l’interpellation du journaliste Babacar Fall de la RFM, estimant que ces actes rappellent de tristes précédents sous l’ancien régime.
“De mauvais souvenirs nous reviennent avec l’ancien ministre Moussa Bocar Thiam, qui avait coupé le signal de Walf. À l’époque, c’est Atepa et moi-même qui étions intervenus auprès de Macky Sall pour la restitution du signal de Walf”, a-t-il rappelé.
Pour Alioune Tine, ces événements trahissent les promesses de rupture systémique du nouveau pouvoir. Il se dit “déçu” du ministre de la Communication Alioune Sall, qu’il accuse d’avoir agi “au-dessus de la tête du CNRA”, seul organe habilité à prendre une telle décision.
Le militant des droits humains a également souligné le paradoxe entre ces arrestations et le discours officiel du Sénégal sur la liberté de la presse, notamment au moment où le pays accueillait la presse internationale dans le cadre du SIMA à Sorano, et rendait hommage au professeur Amadou-Mahtar Mbow, symbole des valeurs démocratiques africaines.
“Le Sénégal est un pays d’avant-garde en matière de démocratie et de libertés fondamentales. Il faut le gouverner avec sagesse, sang-froid et sérénité”, a-t-il conclu, en appelant à la libération immédiate et sans condition de Maïmouna Ndour Faye et de Babacar Fall.
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