Publié le 8 avril 2025

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La tentative d’évasion déjouée par les autorités a eu lieu dans la prison de Bouaké, dans le centre de la Côte d’Ivoire. Lundi 7 avril, « à l’ouverture des cellules, des détenus, dans un mouvement concerté, ont tenté une évasion massive », a écrit le procureur du tribunal de première instance de la ville, Yeo Abel Nangbele.

Prisons au Sénégal : l’ONU pointe des conditions de détention « inhumaines »

Si les détenus ne sont pas parvenus à s’évader, « il est à déplorer le décès [de l’un d’eux] des suites d’asphyxie dans la bousculade », a ajouté le procureur. D’après le communiqué, la cause de la mort a été constatée par un médecin. « Deux agents d’encadrement et un détenu » ont également été blessés. Le parquet a ouvert une enquête.


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Le jour précédent, la prison de Bouaké avait déjà été le théâtre de troubles, après des saisies de drogue dans les colis des visiteurs destinés aux détenus. Plusieurs prisonniers en ont alors accusé d’autres d’avoir délivré des informations à l’administration pénitentiaire, ce qui a donné lieu à une bagarre. « L’ordre a rapidement été rétabli, toutefois les affrontements ont occasionné deux blessés », précise Yeo Abel Nangbele.

Un système carcéral dysfonctionnel

Selon les informations du site Prison Insider, qui note les systèmes carcéraux dans le monde entier, plus de 27 000 personnes seraient détenues dans les 41 prisons ivoiriennes. Le taux d’occupation des pénitenciers en Côte d’Ivoire serait donc l’un des plus élevés au monde : 297 %. En 2022, neuf établissements affichaient même des taux supérieurs à 600 %, selon cette même source.

Les autorités assurent pourtant avoir procédé à l’ouverture de nouvelles prisons ces dernières années. Les diverses grâces présidentielles accordées entre 2019 et 2023 auraient aussi permis de libérer quelque 11 000 détenus.

Mais dans son rapport, Prison Insider pointe du doigt les mauvaises conditions de détention dans le pays, liées au manque d’accès à la nourriture, à des établissements surpeuplés, aux difficultés pour maintenir une hygiène correcte, ainsi que des difficultés pour accéder aux aménagements de peine. Le Comité de l’ONU contre la torture s’était pour sa part dit préoccupé en juillet par « l’ampleur de la violence carcérale » et les informations faisant état d’une « surpopulation carcérale extrême ».


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(Avec AFP)

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