Le patron du site d’informations LeDakarois221, Soya Diagne, est attendu ce lundi à la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar, où il doit être entendu dans une affaire présentée comme « sensible ». L’homme de presse avait été interpellé au Terrou-Bi, puis libéré sous convocation, dans des conditions qu’il a lui-même relatées sur sa page Facebook.
Selon son propre récit, cinq hommes « costauds » l’auraient encerclé avant de se présenter comme des policiers, cartes professionnelles à l’appui. « Ils m’ont demandé mon nom, puis m’ont embarqué sans m’expliquer le motif », écrit-il.
Jusqu’à présent, Soya Diagne affirme ignorer les raisons précises de sa convocation. Mais selon des informations rapportées par L’Observateur, cette interpellation s’inscrit dans une enquête autour d’une affaire de mœurs mettant en cause une haute autorité de l’État et une femme décrite comme « Rwandaise », qui aurait été victime d’un viol et serait tombée enceinte, tout en disposant d’un passeport diplomatique sénégalais.
L’affaire, déjà très médiatisée sur les réseaux sociaux, a pris une tournure virale sur TikTok, où une vidéo relayant ces accusations circule largement.
On y entend une voix non identifiée évoquer les faits avec insistance — sans qu’aucun visage n’apparaisse. Cette incertitude alimente la confusion : s’agit-il réellement de Soya Diagne ? Certains en doutent, évoquant une possible usurpation de voix ou une manipulation visant à l’impliquer dans un scandale aux contours encore flous.
Dans l’une de ses publications, indique Senenews visité par Senego, Soya Diagne évoque « une belle île rwandaise avec un passeport diplomatique en plus », sans citer de nom ni formuler d’accusation directe. Une phrase énigmatique qui a contribué à entretenir le flou autour de son rôle dans cette affaire : a-t-il diffusé une information sensible ou simplement relayé une rumeur née sur la toile ?
Dans un autre message, cette fois rédigé en wolof, il écrit : « Sheuteutént boumou dieum kaaw dé, lo meune défal bou dieumé kaaw nga yakhou dé »
(« Que cette affaire reste étouffée. Fais tout pour qu’elle ne sorte pas, sinon tu seras détruit. »)
Une phrase lourde de sens, que certains interprètent comme un avertissement ou un aveu de connaissance du dossier, sans toutefois apporter de preuve tangible.
Pour l’heure, la police cherche à démêler le vrai du faux et à établir les responsabilités dans cette affaire mêlant rumeurs, réseaux sociaux et accusations graves.
Lire l’article original ici.