Publié le 6 mai 2025

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Après l’Union africaine et le Qatar, ce sont les États-Unis qui veulent prendre la main sur la résolution du conflit dans l’est de la RDC. Alors que les combats continuent autour de la localité de Kaziba – située à une trentaine de kilomètres au sud de Bukavu – entre le M23, soutenu par les forces rwandaises, et l’armée congolaise (FARDC), l’administration Trump s’évertue depuis plusieurs semaines à faire dialoguer les gouvernements congolais et rwandais. Sans que l’on ne connaisse pour l’instant la teneur exacte des échanges.

Un premier pas a été largement relayé par la Maison-Blanche : le 25 avril dernier, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, accueillait à Washington Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe. Sous l’égide américaine, Kigali et Kinshasa ont signé un accord de principe, suscitant un frêle espoir d’aboutir à la paix.


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Dans cette déclaration, les deux pays se sont notamment engagés à respecter leurs souverainetés respectives et à s’abstenir de soutenir des mouvements rebelles. L’accord comporte par ailleurs un volet économique. Ils étaient aussi convenus de se donner une semaine, d’ici au 2 mai, pour « créer un avant-projet d’accord de paix ». Sur son réseau Truth Social, Donald Trump n’a pas manqué de saluer « une grande nouvelle en provenance d’Afrique, où je m’occupe aussi de résoudre des guerres ».

Un premier projet déposé le 2 mai

La promesse de plancher sur des propositions d’accord de paix a-t-elle été tenue ? Oui, d’après la Maison-Blanche, qui a annoncé lundi 5 mai par la voix du conseiller principal du président américain pour l’Afrique, Massad Boulos, que le Rwanda et la RDC avaient bien soumis un projet de proposition de paix, relaye Associated Press.

« Je salue le projet de proposition de paix reçu de la RDC et du Rwanda. Il s’agit d’une étape importante vers le respect des engagements pris dans la déclaration de principes » du 25 mai dernier, a écrit Massad Boulos sur X.

Reste que les détails du projet n’ont pas été dévoilés. Washington pourrait-il par exemple obtenir un accès privilégié à des minerais stratégiques dans la région, et donc s’impliquer plus activement dans la recherche de la paix en RDC ?


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Vers la signature d’un accord à la mi-juin ?

Si le gouvernement congolais n’a pas réagi dans l’immédiat, le chef de la diplomatie rwandaise a, lui, été interrogé sur ce premier projet d’accord de paix par la Rwanda Broadcasting Agency (RBA). Sur la chaîne de télévision publique, il a affirmé qu’il allait rencontrer ses homologues congolais et américain au cours de la troisième semaine de mai « pour finaliser ce projet d’accord ». Des experts auront planché dessus au préalable, a-t-il précisé.

Olivier Nduhungirehe a par ailleurs dit espérer « qu’à la mi-juin, il y aura[it] une signature de cet accord de paix » à la Maison-Blanche, en présence de Donald Trump, de Félix Tshisekedi et de Paul Kagame, mais aussi des autres médiateurs dans ce conflit, à savoir l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani, le président kényan, William Ruto, ou encore le nouveau médiateur de l’Union africaine, Faure Gnassingbé.


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« Si tout va bien, on aura un accord de paix qui va nous permettre d’aboutir à une paix définitive dans la région », a-t-il répété.

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