Publié le 6 mai 2025

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La réconciliation n’aura duré que quelques jours, avant que la situation diplomatique ne se complique à nouveau entre l’Algérie et la France. Interrogé sur RTL ce mardi 6 mai, le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a affirmé que la situation était « bloquée » entre Paris et Alger, tout en rejetant la responsabilité de cette crise sur les « autorités algériennes ». Le ministre français des Affaires étrangères a rappelé que l’ambassadeur de France à Alger, Stéphane Romatet, était « toujours à Paris » et que son retour en Algérie n’était « pas prévu à ce stade ».

Mi-avril, l’arrestation d’un agent consulaire algérien dans l’affaire de l’enlèvement de l’opposant Amir DZ avait conduit les autorités algériennes à expulser douze fonctionnaires français du ministère de l’Intérieur détachés à l’ambassade de France à Alger, et à convoquer Stéphane Romanet. En réaction, Paris avait alors rappelé son ambassadeur et avait pris des mesures d’expulsion similaires.


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Les relations avec l’Algérie, une prérogative du quai d’Orsay

Jean-Noël Barrot a de nouveau dénoncé la décision d’Alger en la qualifiant de « très violente » et « brutale ». Au micro de RTL, le ministre a aussi temporisé en indiquant que la France avait tout « intérêt […] à ne pas faire de l’Algérie un sujet de politique intérieure », reproche qui est souvent fait à son homologue de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Ce dernier n’a pas hésité ces derniers mois à brandir la question de la réadmission des Algériens sous OQTF dans leurs pays pour pousser une ligne diplomatique « dure » face à Alger. « Lorsque nous le faisons, nous prenons le risque de causer du tort à nos compatriotes franco-algériens, et c’est lorsque la relation est à peu près équilibrée que l’on obtient des résultats », a justifié le chef de la diplomatie.

Le cas de Boualem Sansal

Le ministre a déclaré que l’auteur franco-algérien condamné à cinq ans de prison ferme par un tribunal d’Alger, et emprisonné depuis novembre 2024, était actuellement hospitalisé. « De manière publique, de manière discrète, par tous les canaux, et depuis des mois, nous avons appelé à un geste d’humanité en faveur de Boualem Sansal, en raison de son âge et de sa situation de santé », mais aussi de l’éloignement de ses proches, a-t-il rappelé.

Malgré les expulsions et les tensions autour de l’affaire Amir DZ, le quai d’Orsay a dit continuer d’espérer que le gouvernement algérien « fasse preuve d’humanité » envers l’écrivain. « C’est une situation très difficile et très lourde, qui mérite un minimum d’humanité », a-t-il ajouté à propos de sa détention.


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(Avec AFP)

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