Depuis l’est de l’Ukraine où il est en visite officielle, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé mardi de nouvelles sanctions européennes contre la Russie. L’objectif est d’« épuiser l’économie de guerre » russe et pousser Vladimir Poutine à accepter un cessez-le-feu, comme l’a rapporté l’agence Anadolu.
Un nouveau paquet de sanctions en préparation
Jean-Noël Barrot a confirmé qu’un nouveau paquet de sanctions est en cours de préparation. Il vise à mettre fin aux hostilités et à relancer les négociations. Le ministre a rappelé la puissance de l’économie européenne, « dix fois supérieure » à celle de la Russie.
Si Vladimir Poutine refuse le cessez-le-feu, ces sanctions permettront d’« épuiser son économie de guerre », a insisté le ministre français, sans préciser de date d’entrée en vigueur.
Soutien indéfectible à l’Ukraine
Lundi, Jean-Noël Barrot a rencontré le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev pour lui réaffirmer le soutien de la France. « Défense aérienne, formation des troupes, production de drones, sanctions : la France tient ses promesses et continuera de tenir ses promesses », a-t-il déclaré sur son compte X.
Le ministre a également annoncé la construction de drones français sur le sol ukrainien, symbole de « souveraineté et de confiance stratégique ».
Visite de Tchernobyl
Jean-Noël Barrot s’est rendu sur des sites bombardés par la Russie, dont la centrale nucléaire de Tchernobyl. Il a qualifié l’attaque russe sur le site d’« irresponsabilité criminelle », soulignant que Moscou avait retardé la décontamination du site en perçant l’arche de confinement.
Nouvelles négociations de paix
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé la tenue d’un nouveau cycle de pourparlers de paix avec Moscou mercredi en Türkiye. Il a évoqué les préparatifs de la réunion et la question d’un échange de prisonniers avec le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Rustem Umerov.
Les précédents cycles de négociations directes entre la Russie et l’Ukraine s’étaient tenus à Istanbul les 16 mai et 2 juin. Un accord avait été trouvé pour échanger des prisonniers de guerre, en priorité les plus jeunes et les plus gravement blessés, et pour restituer les dépouilles de 6 000 soldats de chaque camp.
Pour rappel, le conflit a débuté le 24 février 2022 avec l’opération militaire russe en Ukraine. L’Union européenne et les États-Unis ont réagi en imposant des sanctions sans précédent à Moscou. La Russie justifie son intervention par la protection des populations russophones du Donbass et exige la « neutralité totale » de l’Ukraine. Des sanctions qui s’inscrivent dans une stratégie de pression maximale de Paris et Bruxelles.
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