Me Amadou Aly Kane a jugé la reddition des comptes mal faite. Selon l’avocat, il fallait faire recours à des procédures plus souples.
« Il y a une manière de procéder à la reddition des comptes sans bloquer l’économie. Selon moi, cela a été mal fait. Il faut des réformes juridiques et judiciaires« , a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Senegal7 Tv.
Dans un pays comme la France, poursuit-il, il y a deux mécanismes dont l’un, c’est de plaider coupable. « Si quelqu’un est poursuivi – pour détournement de deniers publics – , il a la possibilité de dire qu’il accepte ce qu’il lui est reproché et de retourner (l’argent). Ensuite, ses avocats vont discuter avec le procureur sur la sanction. Laquelle aboutit à un protocole. C’est une forme de médiation pénale mais plus encore améliorée« , a-t-il expliqué.
Selon la robe noire, le deuxième mécanisme, « et qui n’existe pas au Sénégal« , c’est la convention judiciaire d’intérêt public.
« On l’applique à des entreprises. Par exemple, s’il y a une entreprise poursuivie pour blanchiment de capitaux, elle peut signer cette convention avec le procureur, céder l’argent et, en échange, la société poursuit son travail« , ,a détaillé Me Kane.
L’idée, dit-il, dans le deux cas, c’est que les hommes d’affaire, les investisseurs aient le sentiment que s’ils commettent des infractions, la prison n’est pas l’unique solution.
Birama Thior – Senegal7
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