La garde à vue du journaliste Bachir Fofana, interpellé mercredi 26 juin par la Division spéciale de cybersécurité, continue de susciter de vives réactions dans la classe politique. Pape Malick Ndour, ancien ministre et figure de l’opposition, a fermement condamné cette mesure, qu’il qualifie de « prise d’otage politique ».
Dans une déclaration rendue publique ce mercredi soir, il dénonce une tentative manifeste de musellement : « La garde à vue du citoyen Bachir Fofana relève d’une véritable prise d’otage politique qui trahit une inquiétante volonté de réduire l’espace démocratique à néant. »
Il appelle le président de l’Assemblée nationale à se concentrer sur les véritables urgences, en particulier le marché public lié à l’achat de véhicules pour les députés, au cœur des critiques récentes.
« Plutôt que de se livrer à des gesticulations répressives et à des tentatives d’intimidation, celui qui prétend présider l’Assemblée nationale ferait mieux de s’attaquer à une urgence concrète : le démantèlement du marché des véhicules des députés, devenu un symbole flagrant du gaspillage des deniers publics. »
Pape Malick Ndour ajoute que le montant alloué à ce marché représenterait quatre fois plus que l’ensemble des investissements exécutés par l’État au premier trimestre 2025, et presque le double du budget destiné aux détenus amnistiés. Il conclut : « Par pudeur, l’Assemblée nationale doit surseoir à ce marché. »
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