Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye: « …Après neuf mois d’exercice du pouvoir, les constats sont alarmants. Nous faisons face à un État contraint, dont les marges de manœuvre budgétaires et financières n’existent quasiment plus. Ensuite, une administration républicaine, certes, mais manquant de cohérence, et figée dans des schémas dépassés… »
Ousmane Sonko premier ministre du Sénégal: ‘’…Il est important que tous les Sénégalais et toutes les Sénégalaises mesurent la gravité des moments que nous vivons… nous étions loin de nous imaginer que les choses étaient si catastrophiques. Nous pensions être au premier étage, nous avions promis d’accélérer les choses et d’amener le pays au sommet. Après l’inventaire de l’état des lieux, nous nous rendons compte que nous avons trouvé le pays au quatrième sous-sol. Il nous faudra faire un effort de rattrapage qui exigera de notre part beaucoup de sacrifices…’’
Premier ministre Ousmane Sonko: ‘’…Au plus tard en fin juin 2025, les agences d’exécution et structures administratives similaires ou assimilées dont les missions se chevauchent seront regroupées et d’autres dont les missions peuvent être efficacement prises en charge par des directions centrales ou d’autres administrations non personnalisées de l’Etat seront supprimées…’’
Cheikh Diba, ministre des finances et du budget: ‘’…Ces derniers temps, le Sénégal a traversé des moments assez difficiles. Mais le peuple a encore montré qu’il détient des ressorts lui permettant, à chaque fois qu’il y a des divergences, de se retrouver autour de l’essentiel et de préserver l’unité et la cohésion nationale Nous avons la responsabilité de préserver nos acquis d’autant plus importants que nous allons vers des moments assez difficiles…’’
Mais comme il n’y a plus de marges de manœuvres budgétaires et financières. Vous avez hérité d’un pays à grandes difficultés au quatrième sous sol et nous allons vers des moments assez difficiles il faut des reformes et des sacrifices. Avec la nouvelle clé de répartition des service je m’attendais à des changements profonds dans la nomenclature administrative et institutionnelle du pays. Nous sommes tous conscients que ce pays doit être réformé, profondément. Avec audace et enthousiasme comme l’actuel Premier ministre avait l’habitude de le dire. Il nous faut rapidement:
Réduire le train de vie de l’État, réduire les cortèges, réduire les billets d’avion et indemnités de déplacement, réduire le budget de l’Assemblée nationale, réduire le parc automobile et le coût du carburant, réduire les budgets de la Présidence et de la Primature et baisser les salaires des directeurs, directeurs généraux et Présidents de Conseil d’Administration, réduire les fonds politiques de 50%. Il faut aussi supprimer certaines agences et directions comme Sécurité alimentaire, ASP, Pupilles Nations, Asepex, ANPEJ, Fonds de l’Habitat social (FHS) Agence Sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte.
Fusionner la DGPU, la SOGIP et l’APROSI en une grande direction chargée des PÔLES URBAINS.
Fusionner la société des Chemins de Fer du Sénégal et la SENTER
Fusionner les offices des forages ruraux et des lacs et cours d’eaux (OFOR et OLAC)
Fusionner les Agences Nationale des Energies Renouvelables (ANER), celle de l’Economie et la Maitrise de L’Energie (AEME) et la Sénégalaise pour l’Electrification Rurale (ASER)
Fusionner l’Ageroute et les Autoroutes du Sénégal S.A
Fusionner l’AGETIP et l’Agence de Construction des Bâtiments et Edifices Publics (ACBEP) ;
Fusionner la CDC HABITAT et SN HLM
Fusionner l’ONFP (Office National de Formation Professionnelle) et le 3FPT (Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique)
Fusionner la DER, BNDE (Banque Publique d’Accompagnement des Entrepreneurs), le FONSIS, le FONGIP et l’APIX en une Grande Banque Publique d’investissement du Sénégal (BPIS) comme promis d’ailleurs dans le programme Diomaye Président.
Réduire les séminaires dans les hôtels et salles couteuses, organiser les conférences, colloques, forums et états généraux dans les locaux des ministères ou des directions. Ils coûtent très chers à l’État.
Reprendre les chantiers tout en continuant les audits. L’arrêt des chantiers de l’État fait subir au secteur des BTP une baisse 25 % de la consommation de ciment. Il a eu un effet immédiat sur les acteurs du secteur avec une perte de plus de « 10.000 emplois »: maçons, carreleurs, coffreurs, ferrailleurs, menuisiers métalliques, plombiers, électriciens, menuisiers bois, charretiers, gargotiers…
En plus, les blocages des titres fonciers ralentissent l’activité économique étant donné que ce sont ces titres qui permettaient à certains opérateurs économiques d’avoir des lignes de crédits conséquentes dans les banques commerciales pour financer leurs activés. Cela a des conséquences réelles sur la baisse des activités du Port Autonome de Dakar qui est le poumon économique du Sénégal. Le cocktail est explosif et il faut rapidement des mesures structurelles pour redresser l’économie.
En dehors de la réduction du train de vie de l’État, de la suppression et de la fusion de certaines agences, de la reprise des chantiers et du déblocage des titres fonciers, il est urgent que la CENTIF et le Pôle Judiciaire Financier (PJF) travaillent sérieusement sur la confidentialité des dossiers. Les hommes d’affaires commencent à avoir peur.
La volonté de retracer toutes les opérations bancaires et d’inculper systématiquement les auteurs, si elle n’est pas encadrée avec rigueur et discrétion, risque de fragiliser le système bancaire. Elle pourrait pousser les commerçants et opérateurs économiques à se détourner du circuit formel et à recourir à des pratiques moins traçables.
Un signe qui ne trompe pas : la vente de coffres-forts est redevenue à la mode depuis un an.
Préserver la confiance des acteurs économiques dans le système bancaire est essentiel pour maintenir la vitalité et la transparence de l’économie nationale. L’économie c’est la confiance d’abord. Quand elle n’existe pas l’économie s’écroule.
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