Le gouvernement et l’armée soudanaise ont condamné, dimanche, la formation d’un « gouvernement factice » annoncé la veille par les Forces de soutien rapide (FSR). Ce gouvernement, autoproclamé « Conseil présidentiel pour un gouvernement de paix transitoire », est dirigé par le commandant des FSR, Mohamed Hamdan Dagalo, dit « Hemedti », avec Abdelaziz al-Hilu comme vice-président et Mohamed Hassan al-Ta’ayshi comme Premier ministre.
Le ministère soudanais des Affaires étrangères a qualifié ce gouvernement de « factice » et a dénoncé les FSR comme une « milice terroriste » responsable de « toutes les formes de violence, de persécution et de torture » à l’encontre du peuple soudanais. Le ministère a également exprimé son inquiétude quant à l’accueil par le Kenya des réunions préparatoires des FSR à Nairobi, considérant cela comme une « violation flagrante de la souveraineté du Soudan ».
L’armée dénonce une « manœuvre trompeuse »
Le porte-parole de l’armée soudanaise, Nabil Abdullah, a qualifié le gouvernement annoncé par les FSR de « manœuvre trompeuse », accusant la famille de « Hemedti » de viser la prise de pouvoir pour « piller les ressources du pays ». Il a également suggéré que les FSR servent d’« instrument au service d’agendas régionaux ».
Un conflit qui perdure
Le Soudan est en proie à une guerre entre l’armée et les FSR depuis la mi-avril 2023. Ce conflit a déjà causé la mort de plus de 20 000 personnes et le déplacement de près de 15 millions, selon l’ONU et les autorités locales. Certaines études estiment le bilan à près de 130 000 morts. L’armée revendique des avancées territoriales face aux FSR, notamment à Khartoum et dans l’État du Nil Blanc.
Selon l’agence Anadolu, le porte-parole du « Front fondateur soudanais », Alaa Eddine Naqd, a annoncé la formation de ce gouvernement via une vidéo publiée sur Facebook. Le conseil présidentiel comprend 15 membres, dont Taher Hajar et Mohamed Mustafa Ahmed.
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