Invité mercredi du magazine Le Point sur la RTS, l’historien sénégalais Mamadou Diouf a livré une analyse sans détour sur la rétrocession totale des bases militaires françaises au Sénégal. Pour ce professeur à l’université Columbia aux États-Unis, spécialiste de l’Empire colonial français, cet événement marque une nouvelle étape dans le long processus de décolonisation du continent.

« Les derniers éléments français, vous le savez, ont quitté notre pays. Leur départ du Sénégal est une réappropriation de la souveraineté de notre pays et de son peuple », a affirmé Mamadou Diouf.

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Selon l’universitaire, cette décision s’inscrit dans une dynamique historique entamée depuis les indépendances. « Ce moment n’est pas seulement un chapitre de l’histoire du Sénégal, c’est aussi une étape dans le déroulement d’une histoire plus large : celle de la décolonisation de l’Empire français en Afrique », explique-t-il.

Mamadou Diouf distingue trois grandes phases dans ce processus. « La première étape, c’est l’accession à la souveraineté politique, parfaite ou imparfaite, à travers l’indépendance. La deuxième, c’est la tentative de desserrer le contrôle économique exercé par la France sur les économies africaines. Et la troisième, à laquelle nous assistons aujourd’hui, c’est la fin de la présence militaire française sur le continent », analyse-t-il.

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Pour l’historien, la présence militaire faisait partie intégrante de « la structure de domination » héritée de la colonisation. Sa disparition, estime-t-il, est donc « un moment de mémoire important pour les Africains, et pour les Sénégalais en particulier ».

« C’est un jalon essentiel dans l’histoire de la réappropriation de notre pays, dans ce que l’on appelle la souveraineté », ajoute le professeur Diouf.

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