Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) doit se réunir ce vendredi pour examiner le dossier du Sénégal concernant une mauvaise déclaration de dette. Cette session fait suite à la découverte, par les nouvelles autorités, d’une dette non déclarée s’élevant à 7 milliards de dollars, contractée sous le précédent régime.
Selon des informations rapportées par Emedia, qui cite Bloomberg, cet audit des finances publiques a entraîné la suspension d’un programme de financement du FMI d’un montant de 1,8 milliard de dollars. La réunion du conseil devra statuer sur une éventuelle dispense pour les 700 millions de dollars déjà versés au Sénégal avant l’interruption du programme. L’ouverture de négociations pour un nouvel accord financier est également à l’ordre du jour.
La porte-parole du FMI, Julie Kozack, a exprimé une volonté de coopération lors d’un point de presse jeudi. « Les autorités sénégalaises et l’équipe du FMI partagent un engagement très fort pour résoudre de manière constructive le cas de mauvaise déclaration au Sénégal », a-t-elle déclaré. Selon nos informations, les discussions autour d’un nouveau programme pourraient débuter « bientôt », potentiellement lors des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale prévues en octobre à Washington.
Les efforts de transparence de la nouvelle administration sénégalaise ont été notés par l’institution de Bretton Woods. Pour étayer le dossier, trois audits menés par l’Inspection générale des finances (IGF), la Cour des comptes et le cabinet Mazars ont été transmis au FMI. Julie Kozack a d’ailleurs salué cette démarche, indiquant que les experts du Fonds ont eu un accès sans restriction aux résultats de ces vérifications.
En dépit de ce contexte, un certain optimisme semble prévaloir sur les marchés financiers. Les obligations en dollars du Sénégal, arrivant à échéance en 2033, ont connu une hausse d’un cent, s’établissant à 73 cents au dollar. D’après les données compilées par Bloomberg, cette performance se classe parmi les meilleures observées sur les marchés émergents.
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