Le député Guy Marius Sagna salue la réactivité du gouvernement dirigé par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui a répondu à neuf de ses questions écrites portant sur la corruption routière, la gestion des forages, ou encore la coopération judiciaire.
Tout en encourageant les ministères concernés, Guy Marius Sagna appelle à plus de transparence et de suivi dans les enquêtes annoncées, réaffirmant sa volonté de rester vigilant au nom des citoyens.
Texte in extenso :
Le gouvernement du premier ministre Ousmane Sonko a répondu à neuf (09) de mes questions écrites et a annoncé des enquêtes sur la corruption routière, des réparations de forage…Bonne continuation au gouvernement du Sénégal !
J’avais parlé de la corruption routière entre Kaolack et Mbour (1️⃣) et dénoncé les 4.000 FCFA de « samp » que des agents des forces de défense et de sécurité font payer aux chauffeurs entre Ziguinchor et Goudomp (2️⃣).
Le ministère des forces armées m’a informé que « le Haut-Commandement de la gendarmerie nationale a ouvert une enquête à l’inspection interne, en vue de faire toute la lumière sur ces allégations et, le cas échéant, prendre les mesures qui s’imposent ».
Le ministère des forces armées à ajouter que : » (…) dans le souci de préserver l’image de marque de la gendarmerie nationale et de mettre un terme à ces pratiques délictuelles réprimées par la loi, le Haut-Commandement a procédé à un renforcement des contrôles de l’exécution du service de police de la circulation routière. Les cas avérés de corruption sont systématiquement sanctionnés ».
Je salue cette réponse du ministère des forces armées et l’encourage dans ces mesures annoncées. J’espère juste que le ministère des forces armées ne fera pas comme le ministère de la santé et celui de l’industrie et du commerce. En effet tous les deux ministères m’ont annoncé il y a 10 mois qu’ils allaient faire des enquêtes au sujet du DG de l’ARP et de sa gestion et de détournements à la Chambre de commerce de Ziguinchor et au port de Ziguinchor. Depuis 10 mois j’attends les résultats de ces enquêtes. Et je vais continuer à les réclamer jusqu’à ce que les résultats nous soient transmis.
Mon respect et mon admiration au gendarmes et policiers et autres agents des forces de défense et de sécurité qui font bien leur travail.
J’avais interpellé le gouvernement pour savoir s’il était vrai que cela faisait un an que la justice espagnole demandait aux autorités sénégalaises de leur transmettre les informations dont elles disposent relatives à l’enlèvement de Me Juan Branco en Mauritanie et son incarcération à Dakar et s’il était vrai que malgré plusieurs relances aucune information n’a été mise à la disposition de la justice espagnole (3️⃣).
Le ministère de la justice m’a répondu que qu’il avait reçu du ministère de l’intégration africaine et des affaires étrangères, par lettre du 16 avril 2025, une commission rogatoire internationale délivrée par les autorités espagnoles, dans le cadre d’une procédure judiciaire initiée par Me Juan Branco LOPEZ. Le ministère de la justice ajoute que « cette demande n’étant pas accompagnée des textes de loi, du pays requérant, incriminant les infractions visées, nous avons invité, par lettre du 19 mai 2025, les autorités espagnoles à nous faire suivre en plus d’une copie de la plainte en langue française. À ce jour, l’Espagne n’a pas encore satisfait à cette demande, préalable à une saisine des autorités judiciaires compétentes du Sénégal « .
Je m’étais inquiété auprès du gouvernement du Sénégal d’un don d’équipements informatiques de l’ambassade des États-Unis d’Amérique au profit du Pool judiciaire financier (PJF)(4️⃣).
Madame la ministre de la justice m’a informé que » ce matériel, réceptionné le 24 juin 2025, a été ausculté par la Direction de la dématérialisation et de l’automatisation (DDA) du ministère de la justice qui n’a décelé aucun élément suspect sur les ordinateurs. Toutefois, ayant reçu des alertes de certaines structures étatiques, notamment la Délégation Nationale au Renseignement (DNR), les responsables du PJF ont préféré de pas faire usage de ces machines. ». Je salue la sagesse du gouvernement sur cette question.
J’avais posé des questions écrites au gouvernement relatives aux forages de Loudia Wolof (5️⃣) de Tofaye (6️⃣) et de Boutoupa Camaracounda (7️⃣).
Le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement m’a répondu que:
- le raccordement du forage de Loudia wolof est en cours en rapport avec le Comité de pilotage de la gestion de l’ouvrage.
- au sujet de la panne du forage de Tofaye à Fatick, c’est l’ouvrage de captage qui est détérioré et le dossier d’appel d’offres pour son renouvellement est en cours d’élaboration.
- pour le forage de Boutoupa Camaracounda, c’est une panne de l’electropompe immergée. Les équipes de la Division régionale de l’hydraulique de Ziguinchor ont été mobilisées, en rapport avec le Maire, pour l’intervention. Toutefois en raison des fortes pluies qui ont rendu le site inaccessible par camion-grue, l’intervention a été reportée à un moment plus opportun.
Je salue l’implication du maire de Boutoupa Camaracounda dans la résolution de ce problème.
J’avais écrit au gouvernement au sujet de l’absence de professeurs d’anglais au CEM de Niangha Edy (8️⃣) et au respect de la bonne orthographe de nos langues nationales par le gouvernement et la réduction de l’analphabétisme au Sénégal (9️⃣).
Le ministre de l’éducation nationale m’a confirmé « la non disponibilité du professeur du fait d’un déficit de personnels enseignants au niveau national. Toutefois, les cours d’anglais se sont déroulés de janvier 2025 jusqu’en fin d’année da’s ledit collège et le taux horaire couvert. En effet, pour cet établissement créé en 2011 et qui dispose d’un effectif de cent cinquante-cinq (155) élèves pour quatre (04) cours, l’inspecteur d’éducation et de la formation avait corrigé ce dysfonctionnement par la mutation pour complément horaire, d’un professeur d’anglais venant du CEM de Touldé. Aujourd’hui, la mise à la disposition des professeur ms d’anglais sortants dans les inspections d’Académie piur la rentrée 2025/2026, permettra à l’autorité concernée, d’assurer l’effectivité des cours dans sa circonscription avec une utilisation rationnelle des personnels. »
Le ministre de l’éducation nationale dit que la bonne transcription est: « Diisoo ngir administration bi nu bëgg » et non « Disso ngir administration bi niou beug ». Selon lui, le taux d’analphabétisme au Sénégal est passé de 54,6% à 37,1 en 2023 selon le rapport du 5e recensement général de la population et de l’habitat de l’ANSD, soit un bond qualitatif de 17,1%. Ces données concernent les populations âgées de dix ans et plus. Le ministre de l’éducation nationale dit qu’il compte éradiquer l’analphabétisme d’ici 2029.
Ces réponses sont des réponses du gouvernement à vos préoccupations que vous m’avez envoyées pour transmission au gouvernement. Il vous revient donc aussi de me dire ce que vous pensez de ces réponses. Sont-elles satisfaisantes ou pas pour vous et pourquoi ?
Vos critiques et vos suggestions sont les bienvenues. Aidez-nous à vous servir en nous écrivant au guymarius.sagna@assemblee.sn ou au 774313174.
GMS,
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