Les dissensions internes au sein du parti Pastef, désormais au pouvoir, ne se limitent plus aux cercles restreints. Elles éclatent désormais au grand jour, notamment à travers la récente sortie du porte-parole de la présidence, Ousseynou Ly, sur le plateau de la 2STV. Et le politologue Moussa Diaw analyse les tensions au sein du Pastef.
Selon l’enseignant-chercheur en sciences politiques et relations internationales à l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, ces divergences internes traduisent une fragilité préoccupante au sommet de l’État, à un moment où l’unité devrait primer sur les rivalités..
« Cette situation est le prolongement des tensions existantes entre les pôles de l’exécutif, en particulier entre le président de la République et son Premier ministre ». Bien que le chef de l’État soit intervenu récemment pour minimiser les divergences, assurant qu’il n’existe aucun conflit personnel entre les deux hommes, le malaise reste palpable », a t-il souligné sur la rfm.
« Ce sont surtout les échanges entre proches des deux camps qui alimentent cette crispation », poursuit-il. Et de préciser : « Cela contribue à créer un climat malsain, alors même que le pays aurait besoin, au contraire, de voir ses dirigeants resserrer les rangs pour se concentrer sur les priorités : pouvoir d’achat, emploi des jeunes, développement. »
L’enseignant-chercheur met en garde contre les conséquences politiques de ces frictions internes : « Les déclarations publiques venant de responsables aussi stratégiques que le porte-parole de la présidence peuvent fragiliser davantage la cohésion du parti et alimenter des positionnements individuels. »
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