Publié le 17 avril 2025
Modifié le 18 avr. 2025 à 13h32
Lecture : 2 minutes.
Fichier généré le
Kigali « devrait cesser tout soutien militaire au M23 et retirer toutes ses troupes du territoire de la RDC », a affirmé Massad Boulos lors d’un point presse ce 17 avril, après avoir rencontré en début de semaine les présidents congolais et rwandais. Le 8 avril, alors qu’il était en visite à Kigali, l’émissaire américain avait botté en touche alors que la même question sur la position des États-Unis dans ce conflit lui avait été posée. « Nous ne sommes pas impliqués dans ces détails [concernant le M23] », avait-il déclaré lors d’une conférence de presse.
« La position des États-Unis est que le M23 dépose les armes », a cette fois plaidé l’émissaire américain. Il a affirmé que les États-Unis « envisageront tous les moyens économiques et diplomatiques pour promouvoir la paix », sans donner plus de détails. « Le conflit dure depuis trop longtemps, plus de trente ans. Il est temps d’y mettre fin », a-t-il ajouté.
Le Rwanda n’a jamais explicitement reconnu sa présence sur le sol congolais, quand l’ONU estime que 4 000 de ses soldats appuient le M23. Kigali admet toutefois des préoccupations sécuritaires le long de sa frontière avec la RDC et réclame notamment la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), fondées par d’anciens responsables du génocide des Tutsi en 1994.
L’émissaire américain a déclaré avoir « discuté des FDLR » avec le président rwandais Paul Kagame, car c’est un « élément clé » pour Kigali. Les appels répétés de la communauté internationale pour le retrait du M23 et des troupes rwandaises sont pour le moment restés lettres mortes.
Les tentatives diplomatiques pour résoudre la crise, notamment une médiation menée par l’Angola, ont toutes échoué jusqu’à l’intervention surprise le mois dernier du Qatar, qui a réussi à réunir les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame à Doha.
Les deux chefs d’État, qui ont répondu à l’invitation de l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani, ont évoqué un cessez-le-feu. Le lendemain, le M23 faisait toutefois la conquête d’une nouvelle localité, Walikale, dans une zone riche en or et en étain.

En avril, le président togolais Faure Essozimna Gnassingbé a accepté d’être le nouveau médiateur de l’Union africaine (UA) dans ce conflit. L’organisation continentale a été l’objet de nombreuses critiques pour ne pas avoir nommément accusé le Rwanda de soutenir le M23.
(Avec AFP)
la suite après cette publicité
Lire l’article original ici.