Le fondateur du think-thank Afrikajom Center a pointé, ce lundi, une véritable crise de la représentation démocratique au Sénégal. Une lecture liée à la manifestation du vendredi dernier à l’initiative de l’activiste Abdou Karim Gueye alias Karim Xrum Xax et du mouvement citoyen dénommé « Rappel à l’ordre ».
« Que nous dit la manifestation appelée par Karim Xrum Xaax et le rappel à l’ordre ? Au-delà de la contestation radicale contre le Premier ministre Ousmane Sonko et son gouvernement, il faut lire une véritable crise de la représentation démocratique au Sénégal« , a d’emblée décrypté Alioune Tine sur X (anciennement Twitter) indiquant que ladite crise est liée à la faiblesse, à la fragmentation et peut être pire même à la décomposition de l’opposition sénégalaise. « Le fait que les régimes politiques une fois élus après l’alternance, cherchent d’abord à « tuer », à « affaiblir » l’opposition et ses leaders« .
Tyrannie de la majorité
Il rappelle que tous les régimes depuis l’alternance de 2000 ont fonctionné sur la logique de la tyrannie de la majorité et de la logique électoraliste en profitant des avantages que confère le contrôle de l’appareil d’état.
Et dire que le Parti Socialiste et la plus part des vieux partis en ont fait les frais avec l’arrivée du Parti Démocratique Sénégalais au pouvoir. Dans la foulée, il ajoute que le PDS à son tour et certains partis de l’opposition en avaient fait aussi les frais avec l’Alliance pour la République. « Pastef qui a échappé de justesse est arrivé au pouvoir après la case prison de ses leaders« , note M. Tine.
L’Apr et ses satellites en font les frais…
Selon le responsable de la société civile, aujourd’hui c’est au tour de l’Alliance pour la République (Apr) et de ses satellites d’en faire les frais. « Et le lexique utilisé cette fois est radical et explicite : « effacer »« , a-t-il notamment martelé.
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L’avenir de la démocratie sénégalaise en jeu
D’où la nécessité, poursuit Alioune Tine, d’une réflexion collective sur l’avenir de la démocratie sénégalaise, sur l’avenir des partis et du leadership politique. « Bref comment opérer une recomposition politique qui renforce la démocratie sénégalaise. Notre démocratie est vivante, dynamique. Il faut continuer à nourrir la réflexion et le débat sur notre société démocratique« , a-t-il conclu.
Birama Thior – Senegal7
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