Ouf ! Il était temps pour soulager les ménages sénégalais.
L’annonce du Premier ministre Ousmane Sonko d’une baisse prochaine ne peut être accueillie qu’avec soulagement.
Sa concrétisation est attendue avec impatience tellement le pouvoir d’achat des Sénégalais s’est réduit comme peau de chagrin.
Pour l’heure, aucune date précise n’est avancée par le chef du gouvernement et ce n’est pas la première fois que de bonnes nouvelles sont annoncées en direction des ménages, des travailleurs et des entreprises. A l’arrivée, certaines sont restées vaines ou sans réel impact.
La déclaration de M. Sonko intervient au moment où une mission du FMI est à Dakar pour des négociations avec l’État du Sénégal en vue d’un nouveau Programme de développement économique et social.
Le Premier ministre a-t-il voulu court-circuiter le Fonds ? La question se justifie d’autant que l’institution financière préconise, à défaut d’une suppression, une réduction conséquente des subventions de l’énergie. Une vieille chanson du FMI.
En sus de cela, on peut aussi s’interroger sur l’état de santé financière véritable du pays pour que le gouvernement s’autorise une telle mesure économique dans un contexte de « marges financières et budgétaires quasi-inexistantes ».
II faut espérer qu’il réussira à convaincre, voire à faire plier le FMI qui pourrait ne pas voir forcément d’un bon œil ou étendre d’une bonne oreille la baisse promise des prix du carburant et de l’électricité.
S’agissant du carburant, il faut noter pour le regretter, que le Sénégal est à la traîne sur le prix à la pompe, comparé à plusieurs pays de la sous région qui ont procédé à des baisses importantes en tenant compte de la chute des cours du baril de pétrole.
Illustration :
-/Mali : essence 775 Fcfa, gasoil 725 Fcfa ;
– Côte d’Ivoire : essence 830 Fcfa (855 francs précédemment), gasoil 675 Fcfa (700 précédemment) ;
– Sénégal : essence 990 Fcfa, gasoil 755 Fcfa ;
– Prix moyen mondial : 726,61 Fcfa (essence) et 688,69 Fcfa (gasoil).
Étonnant tout de même que nos tarifs hydrocarbures soient si élevés alors que nous produisons maintenant du pétrole et du gaz ! La remarque vaut pour l’électricité (wofofal et compteur).
A noter qu’a la date d’aujourd’hui, le baril de pétrole s’achète entre 64,080 $ et 65,760 $.
Mieux, des analystes font des projections encore plus optimistes par rapport à cette tendance baissière avec 58 $ début 2026 et même 55 $§ au printemps 2027.
Au regard de ces données, on comprend mieux pourquoi le Premier ministre veut se rattraper. Il est incompréhensible que le prix à la pompe coûte beaucoup moins chers chez les voisins maliens et ivoiriens pour ce citer que ceux-là. Profitera-a-t-il enfin de la conjoncture pétrolière mondiale pour soulager la population ?
La baisse qu’il annonce, sans donner de date précise, pourrait intervenir en début d’année prochaine au plus tard. Un cadeau de Noël ou de Nouvel an très attendu.
Awaiting…
Mamadou Ibra Kane
Senegal7
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