Une vive passe d’armes a opposé les dirigeants de la République Démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda ce jeudi 9 octobre à Bruxelles, en Belgique. Les tensions se sont manifestées en marge du Global Gateway Forum 2025, sur fond de crise sécuritaire persistante dans l’Est de la RDC.
La veille, le président congolais, Félix Tshisekedi, avait publiquement interpellé son homologue rwandais. Selon des informations rapportées par l’Agence Afrique, il a lancé « un appel pressant à son homologue rwandais, Paul Kagamé pour qu’il ait le courage de travailler avec lui afin d’instaurer la paix des braves ». Le chef de l’État congolais a ajouté, en prenant l’assistance à témoin, que la paix ne pourrait être envisagée que si le président Kagamé ordonnait au Mouvement du 23 Mars (M23) de cesser les hostilités.
La réaction de Kigali ne s’est pas fait attendre. Le président Paul Kagamé a publié un message sur la plateforme X, indiquant que « ceux qui s’inquiètent du bruit que fait un bidon vide ont aussi un problème ». De manière plus directe, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a qualifié l’intervention du président Tshisekedi de « comédie politique ridicule ». Il a accusé le dirigeant congolais d’abuser de la tribune du forum pour lancer des « accusations et mensonges éhontés contre un Chef d’Etat, avant de se faire passer pour une victime d’un conflit qu’il a lui-même provoqué ».
Selon nos informations, cette confrontation verbale s’inscrit dans un contexte de conflit où, depuis la fin de l’année 2024, le groupe armé M23, présenté comme étant soutenu par le Rwanda, a pris le contrôle de plusieurs localités majeures dans l’est de la RDC. Les efforts de médiation menés par le Qatar, les États-Unis et le Togo au nom de l’Union Africaine n’ont, à ce jour, pas permis de mettre un terme à cette crise.
Lire l’article original ici.