Ce qui devait être une démonstration d’efficacité gouvernementale s’est mué en un bras de fer tendu. Le ministre de l’Agriculture, Mabouba Diagne, a fièrement lancé le déploiement de 20 moissonneuses-batteuses à chenilles dans la vallée du fleuve Sénégal, vantant un renforcement logistique au nom de la souveraineté alimentaire. Mais cette opération, se cache un conflit juridico-administratif.
Selon L’Obs de ce Lundi 28 juillet, « les machines appartiennent à la société espagnole INTERMAQ 2012 SL, adjudicataire d’un marché signé en 2022 pour dix moissonneuses, élargi à 120, sans que l’avenant promis ne soit jamais signé. En dépit des multiples relances de l’entreprise, le contrat n’a pas été régularisé, créant un flou juridique. »
Le journal précise que « le 23 juillet, face au refus d’INTERMAQ de livrer sans couverture contractuelle, le ministre a ordonné une réquisition pure et simple. Soutenu par le gouverneur de Thiès, il a récupéré les machines, allant jusqu’à filmer les entrepôts privés de l’entreprise sans autorisation. »
La source ajoute qu’INTERMAQ dénonce une atteinte aux droits de l’entreprise et réclame la régularisation immédiate du contrat, dénonçant des pratiques unilatérales contraires aux engagements de l’État.
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