Le gouvernement prépare une baisse des prix de l’électricité, du gaz, du gasoil et des produits pétroliers. L’annonce a été faite ce lundi par le Premier ministre Ousmane Sonko, lors de l’installation du Comité de pilotage du Pacte national de stabilité sociale pour une croissance inclusive et durable. Mais selon Bougar Diouf, président de l’Union des Panafricanistes Sénégalais (UPS), c’est une politique économique populiste.
Texte in extenso
Quand Ousmane Sonko roule en contre courant des intérêts nationaux, Promettre une baisse des prix en sol et envoyer la clé des négociations avec le FMI directement dans la poubelle de Pastef. 2029, tout ou rien.
La baisse des prix de l’électricité, du pétrole et du gaz annoncée par Sonko lors du Pacte de Stabilité Sociale est une politique économique populiste.
La récente annonce de Sonko sur la baisse des prix de l’électricité, du pétrole et du gaz relance un débat à la fois classique et crucial : cette politique, si elle peut sembler socialement bénéfique à court terme, est-elle réellement compatible avec la discipline budgétaire et les exigences des institutions financières internationales telles que le FMI ?
Un soulagement immédiat pour les ménages
à première vue mais la mesure est populaire. Elle constitue un allégement direct pour les consommateurs, augmente le pouvoir d’achat des ménages et réduit le coût de la vie.
À court terme, elle peut même stimuler la consommation intérieure. Dans un contexte social ou électoral tendu, c’est un levier puissant pour répondre aux attentes populaires.
Mais ce soulagement a un coût réel. L’électricité, le pétrole et le gaz représentent une part significative des recettes publiques, ou nécessitent des subventions de l’État pour maintenir des prix bas. La conséquence sera la réduction des recettes fiscales, la ression accrue sur le budget, le isque de creusement du déficit public et d’augmentation de la dette.
Ces effets fragilisent la capacité de l’État à financer ses dépenses prioritaires et menacent la stabilité macroéconomique.
Les négociations avec le FMI et autres partenaires reposent sur la crédibilité budgétaire et la discipline économique.
Une politique de baisse des prix, si elle n’est pas accompagnée de mesures compensatoires, peut être perçue comme incompatible avec les engagements de réforme, compliquant ainsi les discussions et ralentissant les programmes d’assistance.
Les politiques économiques seront ils contradictoires ?
C’est ici qu’apparaît le dilemme car d’un côté, une politique sociale, qui cherche à soulager les citoyens et à stimuler la consommation,
de l’autre, une politique budgétaire rigoureuse, visant à maintenir les comptes publics équilibrés et à rassurer les investisseurs et partenaires internationaux.
Sans compromis, ces deux logiques peuvent paraître contradictoires, voire dangereuses pour la santé économique du pays.
La baisse des prix de l’électricité, du pétrole et du gaz est un outil social puissant, mais loin d’être neutre sur le plan fiscal et économique. Pour rester crédible vis-à-vis du FMI et garantir une stabilité macroéconomique durable, elle doit être accompagnée de mesures compensatoires comme la rationalisation des dépenses publiques, les réformes structurelles ou la diversification des sources de revenus de l’État.
En somme, il s’agit d’un équilibre délicat entre urgence sociale immédiate et viabilité économique à long terme.
Birama Thior – Senegal7
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