Une conférence internationale visant à soutenir la paix et la prospérité dans la région des Grands Lacs s’est ouverte ce lundi à Paris. Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, la France et le Togo ont lancé un appel à la communauté internationale pour une mobilisation face à la crise qui affecte l’est de la République démocratique du Congo (RDC) et les pays voisins.
Lors de son discours d’ouverture, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a affirmé que cette crise « n’est pas oubliée » et « n’est pas négligée ». Il a décrit un conflit qui touche les communautés à travers les frontières congolaises, rwandaises, burundaises et ougandaises. La situation humanitaire est particulièrement préoccupante, avec 2,4 millions de nouveaux déplacés depuis janvier 2025, portant le total à près de 6 millions en RDC et un million de réfugiés dans la région. Le ministre a également souligné une « crise alimentaire » affectant plus de 27 millions de personnes et une « crise sanitaire » aggravée par des pénuries de médicaments.
Face à cette situation, Jean-Noël Barrot a exposé trois priorités : écouter les acteurs sur le terrain, combler le déficit de financement humanitaire, le plan de réponse de l’ONU n’étant financé qu’à 16 %, et assurer une utilisation efficace des fonds. La France a également réitéré son « plein soutien » aux médiations menées par les États-Unis, le Qatar et le Togo, jugeant les négociations entre la RDC, le Rwanda et le M23 comme « primordiales ».
De son côté, le ministre togolais Robert Dussey a qualifié la situation de « tragédie humaine, régionale et morale » et d’« échec collectif de la communauté internationale ». Il a insisté sur le fait que « le silence, l’absence ou l’inaction ne sont plus tolérables ». Pour lui, la conférence ne doit pas être « un simple moment de parole », mais « une occasion d’agir et d’agir ensemble ». Il a ainsi appelé à une convergence entre l’action humanitaire, la diplomatie et la relance économique, des thématiques au cœur des efforts pour une Afrique intégrée et prospère.
L’objectif de cette rencontre à Paris est de formuler une réponse internationale structurée, alliant l’urgence humanitaire à une solution politique durable et au renforcement de l’intégration économique régionale. Un « plan d’action » a été proposé pour discussion, réunissant des organisations humanitaires, des agences des Nations Unies, des États partenaires et des acteurs économiques de la région des Grands Lacs.
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