Dans le cadre du projet INFORMA, les membres de la société civile, les médias, les acteurs étatiques et la diaspora se sont réunis ce lundi 8 avril pour une rencontre capitale à Dakar.
L’objectif était de partager les résultats du projet et de promouvoir une meilleure narration sur la migration. Ce projet de deux ans, qui prendra fin en mai 2025, ambitionne de renforcer la coopération entre différents acteurs autour des enjeux migratoires et d’accompagner les migrant.e.s dans leurs parcours.
Cette matinée d’échange a été organisée conjointement par COSPE, Open Arms et le Grdr, partenaires du projet INFORMA. L’événement a permis de présenter les principaux résultats obtenus, mais aussi d’encourager un dialogue constructif sur les dynamiques migratoires entre le Sénégal, le Niger et la Gambie.
Anna Meli, présidente de l’organisation italienne COSPE, a rappelé l’objectif de cette rencontre : « Nous avons organisé cet atelier de restitution des activités menées dans le cadre du projet INFORMA. C’est un projet de formation et de sensibilisation sur la pratique migratoire dans trois pays : Sénégal, Niger et Gambie. »
Elle a souligné l’importance de l’étude menée au Sénégal sur les politiques migratoires : « Nous sommes ici au Sénégal pour une étude de recherche des politiques migratoires pour une mise à jour au Sénégal et le programme des activités de formation qui ont engagé beaucoup de journalistes au niveau des trois pays. »
Évoquant les restrictions qui pèsent sur la mobilité humaine, elle alerte : « Ce qui se passe au niveau des trois pays en termes de restrictions au niveau des informations concrètes et la qualité d’informations sur les personnes qui ont décidé de partir ou de rester et investir dans leur pays d’origine. »
Le choix de ces trois pays n’est pas anodin, comme l’explique Anna Meli : « Nous avons choisi le Sénégal, le Niger et la Gambie parce qu’il y a une dynamique de migration entre ces pays. Il y a des lois qui ne sont pas en faveur de la mobilité humaine au niveau international. C’est-à -dire qui restreignent la possibilité des personnes de faire le déplacement. »
Enfin, elle revient sur l’impact des politiques européennes sur les migrants sénégalais : « Au Sénégal, il y avait quelques années en arrière, beaucoup de Sénégalais regagnaient l’Europe. Maintenant, c’est de plus en plus difficile avec les restrictions de l’Union européenne, ce qui provoque beaucoup de risques avec la migration irrégulière. »
À travers ce plaidoyer, les membres du projet INFORMA souhaitent interpeller les décideurs sur l’urgence de revoir les procédures de demande de visa, et favoriser une migration plus humaine, mieux encadrée et moins risquée.
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