Le Sénégal accueille, du dimanche 31 août au vendredi 5 septembre, le tout premier Forum mondial sur les systèmes alimentaires africains. La cérémonie d’ouverture, présidée ce lundi 1er septembre par le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est tenue au CICAD de Diamniadio en présence de membres du corps diplomatique, de représentants de la Commission de l’Union africaine et des responsables de l’Alliance pour une Révolution Verte en Afrique.

« Au-delà des frontières, par sa volonté de bâtir une Afrique forte, inclusive et tournée vers l’avenir, ce forum incarne l’excellence et l’accélération du développement agricole sur notre continent », a déclaré le Chef de l’État.

Le Président a rappelé les enjeux cruciaux auxquels fait face l’Afrique : « Aujourd’hui, des millions de femmes et d’hommes travaillent dans les champs, souvent à la force des bras, dans un contexte de phénomènes météorologiques de plus en plus imprévisibles, aggravés par les changements climatiques. Jusqu’à 30 % des récoltes peuvent être perdues à cause de ces facteurs, qui contribuent à la persistance de la faim et de la sous-alimentation. »

Il a également souligné l’importance de la jeunesse africaine dans la transformation des systèmes alimentaires : « La moitié de la population africaine est jeune. Pour répondre aux besoins d’une agriculture moderne et intensive, il est impératif de responsabiliser la jeunesse et de l’associer à la formulation de nos politiques agricoles. Nous devons investir dans la recherche, le développement de semences adaptées aux changements climatiques, et dans la transformation locale des produits agricoles. »

Le Chef de l’État a rappelé les engagements de l’Afrique en matière de souveraineté alimentaire : « Comme le recommande la Déclaration de Napoléon de 2023, il est essentiel d’allouer au moins 10 % des budgets nationaux à l’agriculture. La mise en œuvre de l’agenda national pour la transformation agricole est centrale pour atteindre la souveraineté alimentaire. Nous avons déjà engagé des réformes, notamment la réduction des importations, la modernisation de la gestion des intrants agricoles et la construction d’infrastructures de stockage. »

Le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a enfin lancé un appel à tous les acteurs présents : « Il est temps de mobiliser l’ensemble des ressources et des énergies pour créer un système alimentaire africain fondé sur la souveraineté et le développement partagé. La créativité, l’énergie et la détermination de notre jeunesse sont les moteurs de cette transformation. Ensemble, nous pouvons réussir. »

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