À Joal-Fadiouth, la mangrove, écosystème vital, est au cœur d’une économie verte et bleue. Elle sert de refuge à de nombreuses espèces marines et joue un rôle crucial dans la protection du littoral. Les communautés locales, notamment les femmes, dépendent de ses ressources pour la pêche artisanale et d’autres activités génératrices de revenus.
Un écosystème précieux pour la biodiversité et les populations
La mangrove de Joal-Fadiouth, composée principalement de Rhizophora et d’Avicennia, offre un habitat essentiel à une variété d’espèces marines. Poissons, mollusques et crustacés y trouvent refuge et s’y reproduisent. Cet écosystème contribue également à la protection des côtes contre l’érosion, à la filtration de l’eau et à la stabilisation des sols. La gestion de la mangrove est un élément central du programme éducatif environnemental local.
Des activités économiques durables au cœur de la mangrove
Les habitants de Joal pratiquent une pêche artisanale durable dans la mangrove, récoltant huîtres, crabes, crevettes et poissons. Les femmes jouent un rôle prépondérant dans cette activité, notamment dans la récolte et la transformation des huîtres. Des groupements de femmes ont mis en place des pratiques de co-gestion communautaire pour assurer la durabilité de ces ressources, incluant des périodes de repos biologique et des programmes de reboisement. D’autres activités génératrices de revenus liées à la mangrove incluent la production de savon et d’huile à base de plantes locales, l’écotourisme communautaire et l’artisanat.
L’économie bleue, un modèle prometteur pour Joal-Fadiouth
La zone maritime et lagunaire de Joal-Fadiouth est un vivier d’économie bleue, englobant la pêche durable, l’aquaculture et l’observation d’oiseaux migrateurs. L’aire marine protégée (AMP) de Joal-Fadiouth, créée en 2004, illustre cette approche intégrée de la gestion des ressources marines. Cogérée par divers acteurs locaux et étatiques, l’AMP vise à concilier production et conservation. Malgré ces initiatives, la mangrove reste menacée par l’urbanisation, la coupe illicite, la pollution plastique et les effets du changement climatique. « La mangrove de Joal-Fadiouth incarne une voie résiliente [et] mérite d’être soutenue, protégée, et surtout reconnue comme un pilier stratégique d’une économie verte et bleue au service des générations futures », selon Samba Nieba Ba, cité par Sud Quotidien.
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