Des affrontements ont éclaté samedi dernier à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) de Thiès entre détenus et gardes pénitentiaires. L’incident fait suite à une fouille menée par un chef de cour à la recherche d’un téléphone portable. Plusieurs blessés ont été recensés parmi les détenus.
L’Association pour le soutien et la réinsertion sociale des détenus (ASRED) a réagi aux événements survenus à la MAC de Thiès. Selon Ibrahima Sall, président de l’ASRED, la fouille, effectuée en l’absence du directeur de la prison, serait à l’origine des violences. L’ASRED dénonce une « faute extrêmement lourde », rappelant que le règlement pénitentiaire stipule que seul le directeur est habilité à autoriser une fouille, surtout durant le week-end. Des tensions avaient déjà été rapportées à la MAC de Thiès-Nord quelques jours auparavant.
L’association pointe du doigt le manque d’expérience du chef de cour et rappelle les dispositions du décret 362 du 4 mai 2001, qui confère au directeur de la prison l’exclusivité de donner de telles instructions. L’ASRED demande que le responsable du personnel assume les conséquences de cette situation « d’une extrême gravité ». Elle établit un lien avec des incidents similaires survenus dans les prisons du Camp Pénal et de Mbour et interpelle le directeur général des prisons. L’ASRED s’inquiète de voir des responsables avec moins de quatre années de service diriger des établissements pénitentiaires « très sensibles », ce qui, selon elle, serait à l’origine des « dérives » observées. L’association exhorte l’administration pénitentiaire à se concentrer sur sa mission de réinsertion sociale. Un rapport détaillé sur la situation carcérale est annoncé prochainement. « Selon Walfadjri », précise la source.
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