Un conflit foncier d’une rare intensité secoue la commune de Tivaouane Peulh, précisément dans la zone du prolongement de la VDN 3.
Le collectif « AND SAMOU SUNU MOOMEL » dénonce ce qu’il considère comme une tentative d’appropriation illégale de terrains occupés depuis plusieurs années par des familles, au profit des promoteurs immobiliers « Sipres et Batica », cette dernière représentée par un certain Ousmane Dramé.
Selon le collectif, ces familles détiennent des titres de propriété valables, notamment des délibérations signées par les autorités locales, attestant de la régularité de leur occupation.
Ils rappellent que les terrains ont été initialement attribués à Moulou Dieng, ancienne agent des Eaux et Forêts du Sénégal, considérée comme propriétaire historique du site. « C’est elle qui a planté les filaos le long de la plage. Nos maisons ont été bâties sans contestation, depuis 2015 pour certains », déclarent les habitants.
Aujourd’hui, ces familles se disent menacées d’expulsion et font face à la possibilité de voir leurs maisons détruites.
Ils accusent Sipres et Batica d’avoir investi la zone récemment, en usant de « menaces et de documents fonciers jugés non authentiques par le tribunal ». « Où étaient-ils quand nous construisions ? Pourquoi n’ont-ils rien dit à l’époque ? », s’interrogent-ils.
Face à l’escalade, les membres du collectif promettent de défendre leurs biens « jusqu’à la mort » si besoin, tout en appelant à une intervention urgente de l’État. Ils interpellent directement le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, dans l’espoir de faire respecter leurs droits fonciers à travers le projet « Jubb-Jubal-Jubanti ».
Ce litige met une fois de plus en lumière les tensions croissantes autour du foncier en périphérie de Dakar, où la pression immobilière et les carences de régularisation foncière alimentent les conflits entre citoyens et promoteurs.
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