Dans un discours historique prononcé le 25 juillet 2025, le Secrétaire général de l’ONU s’est adressé pour la première fois à l’Assemblée mondiale d’Amnesty International.

Dans une déclaration poignante, il a rendu hommage au combat incessant de l’ONG pour les droits humains, tout en dénonçant les menaces croissantes pesant sur ces droits à l’échelle mondiale.

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« C’est un honneur pour moi de me joindre à vous aujourd’hui et d’être le premier Secrétaire général des Nations Unies à prendre la parole devant votre Assemblée mondiale », a-t-il ouvertement déclaré, saluant l’invitation comme un hommage « au personnel de l’ONU qui œuvre dans le monde entier pour les droits de l’homme et la justice ».

Revenant sur les origines d’Amnesty International, il a rappelé que « le mouvement est né de l’indignation d’un avocat britannique en apprenant que deux étudiants portugais avaient été emprisonnés pour avoir porté un toast à la liberté ». Ce fait anodin, dans une dictature, a lancé un combat mondial « sans peur, avec des principes et sans relâche ».

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Le Secrétaire général a souligné que « le travail d’Amnesty International reflète les vérités que j’ai vécues sous la dictature », insistant sur le courage nécessaire pour résister à l’oppression et sur la portée universelle de la justice et de la solidarité.

L’intervention a ensuite pris un ton grave, pointant les nombreuses violations actuelles des droits humains. « Nous assistons à des attaques contre la Cour pénale internationale, contre le système international des droits de l’homme et ses représentants », a-t-il déploré. Il a évoqué les conflits au Soudan, l’Ukraine, et surtout Gaza, où il a dénoncé « l’assaut incessant d’Israël » malgré sa condamnation ferme des attaques du Hamas le 7 octobre.

« Rien ne peut justifier l’explosion de mort et de destruction depuis », a-t-il martelé, soulignant « le manque de compassion, de vérité et d’humanité » de la communauté internationale.

Il a partagé des témoignages poignants : « Des enfants qui parlent de vouloir aller au paradis, parce qu’au moins, disent-ils, il y a de la nourriture là-bas » et « nos propres humanitaires qui meurent de faim sous nos yeux ».

Selon lui, « il ne s’agit pas seulement d’une crise humanitaire, mais d’une crise morale qui interpelle la conscience mondiale ».

Le Secrétaire général a réitéré trois revendications centrales : « Un cessez-le-feu immédiat et permanent », « la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages » et « un accès humanitaire immédiat et sans entrave »

Il a affirmé que l’ONU est prête à agir : « Nos plans sont prêts et finalisés. Nous savons ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas », rappelant que depuis le 27 mai, « plus de 1 000 Palestiniens ont été tués en essayant d’accéder à la nourriture ».

Clôturant son intervention, il a lancé un appel vibrant à Amnesty International : « Le monde a plus que jamais besoin de vous ». Il a souligné la nécessité de mouvements citoyens « qui défient la complaisance et l’inaction », et qui provoquent « un changement durable ».

« Les droits de l’homme sont la solution. Ils sont le fondement de la paix, le moteur du progrès et la voie qui mène du conflit et du chaos vers la sécurité et l’espoir », a-t-il conclu.

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