Dans une contribution transmise à notre rédaction, Babacar Ndiogou du Mouvement Jappo Yessal dresse un bilan de la saison des pluies dans la commune de Kaolack. Il appelle à une évaluation exhaustive des conséquences de l’hivernage et à la mise en place de mesures préventives pour l’avenir, soulignant les multiples difficultés rencontrées par les populations.

Selon Babacar Ndiogou, plusieurs quartiers de Kaolack, dont Thioffac Mbambara, Médina Mbaba, Ngane Alassane et Sara Diamaguène, ont été « fortement affectés par les eaux pluviales ». Face à cette situation, il plaide pour un programme d’envergure de construction et d’extension du réseau d’assainissement. En attendant, il préconise des actions d’urgence comme la multiplication des unités de pompage, l’identification des points bas et la construction de tranchées avec l’appui du génie militaire pour améliorer le drainage.

Sur le plan sanitaire, la stagnation des eaux a entraîné une prolifération des moustiques et une « recrudescence du paludisme ». Pour contrer ce phénomène, M. Ndiogou suggère l’organisation d’opérations de saupoudrage ciblées et la distribution de moustiquaires imprégnées dans les zones à risque. Il insiste également sur la dégradation des infrastructures routières, citant plusieurs axes devenus quasi impraticables. Il appelle à un programme de réhabilitation des routes secondaires et nationales traversant la ville pour améliorer la mobilité et la sécurité.

Le secteur de l’éducation est également sévèrement touché. Babacar Ndiogou constate l’échec du concept « Oubi tay, diang tay » dans certaines écoles encore envahies par les eaux, les herbes et les moustiques. Il cite en exemple le CEM et l’école primaire Médina Mbaba, où l’eau s’infiltre jusque dans les salles de classe, exposant les bâtiments à des « risques importants de corrosion ». D’autres établissements comme le Lycée Valdiodio Ndiaye sont décrits comme étant dans un « état de vétusté et de délabrement avancé ».

Pour remédier à cette situation, il recommande de repenser le système de drainage au sein des écoles et de mettre en place des équipes d’intervention mobiles équipées de motopompes. Il interpelle par ailleurs la municipalité pour qu’elle augmente le budget alloué à l’éducation et renforce sa collaboration avec l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF). Il estime que l’État central doit aussi assumer ses responsabilités en élaborant un programme de mise à niveau des infrastructures scolaires.

En conclusion de son analyse, Babacar Ndiogou exhorte l’ensemble des acteurs, incluant la municipalité, le conseil départemental et les services de l’État, à engager « des démarches anticipatives et des actions concrètes en vue de réduire les dégâts lors du prochain hivernage ».

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