La détention des journalistes Maïmouna Ndour Faye, directrice de 7TV, et Babacar Fall, directeur de l’information de la RFM, suscite une vive inquiétude parmi les organisations de défense des droits humains. Ils tirent la sonnette d’alarme exigeant immédiatement leur libération.
Dans un communiqué conjoint, la Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH), ARTICLE 19 Sénégal/Afrique de l’Ouest et Amnesty International Sénégal appellent à leur libération immédiate.
Les deux journalistes ont été interpellés et placés en garde à vue à la suite d’interviews accordées à une personne recherchée par la justice. Les signataires estiment pourtant que le contenu diffusé ne comporte « aucun propos susceptible de troubler l’ordre public ou de porter atteinte à la sécurité de l’État ». Selon eux, « les informations évoquées sont déjà connues du public, largement relayées par les médias nationaux et internationaux ».
Les quatre organisations dénoncent également « l’intrusion des forces de sécurité dans les locaux des médias, la coupure arbitraire du signal et l’interruption d’émissions en direct », qu’elles qualifient d’atteinte grave à la liberté de la presse et au droit à l’information.
Elles exhortent enfin l’État à respecter ses engagements internationaux en matière de liberté d’expression et à « privilégier l’autorégulation » pour prévenir les dérives. « Les pouvoirs du CORED et les moyens mis à sa disposition doivent être renforcés », plaident-elles, afin de permettre à l’organe d’autorégulation des médias de jouer pleinement son rôle.
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