Les monarchies arabes ont longtemps été perçues comme les gardiennes des causes justes du monde arabe, notamment la défense de la Palestine, un combat qui, jusqu’à récemment, semblait unir la région. Mais aujourd’hui, une ombre lourde de trahison pèse sur ces royaumes. En acceptant des bases militaires américaines sur leur sol et en finançant ce que l’on pourrait appeler l’empire du mal, ces régimes ont non seulement abandonné la Palestine, mais ont également trahi l’Iran, un autre bastion de résistance dans le monde musulman. Il est temps de se demander : que reste-t-il de la fierté et de l’honneur de ces nations face à un monde qui les observe, choqué par leurs alliances compromettantes avec ceux qui oppriment les peuples arabes et musulmans ?

Les monarchies du Golfe, qui se sont toujours targuées de soutenir la cause palestinienne, ont désormais démontré un visage bien différent. Par leur coopération avec les États-Unis et l’acceptation de bases militaires américaines sur leur territoire, elles ont tourné le dos aux principes qui faisaient leur légitimité. Ces royaumes ne se contentent pas de soutenir l’injustice : ils la financent, l’encouragent, et assurent sa pérennité. Le soutien à Israël, et par extension à la politique d’occupation qui écrase la Palestine sous le joug israélien, représente une trahison impardonnable. Non seulement ils ont abandonné la Palestine, mais en agissant ainsi, ces monarchies ont permis aux puissances occidentales de poursuivre leurs propres intérêts impérialistes au Moyen-Orient.

Ce qui est particulièrement choquant, c’est l’hypocrisie de certains de ces régimes qui se sont tournés vers des accords économiques et militaires avec les États-Unis et Israël tout en prétendant soutenir la cause palestinienne. Leur comportement est une double trahison : envers la Palestine, mais aussi envers l’Iran, un pays qui, contrairement à ces régimes, a toujours soutenu la cause des opprimés, notamment les Palestiniens. L’Iran n’a pas hésité à se dresser contre l’occupation israélienne, à soutenir les groupes de résistance et à dénoncer les accords de normalisation avec Israël. Mais plus que cela, l’Iran est désormais perçu comme le dernier rempart contre l’impérialisme occidental dans la région, un bouclier pour les peuples qui luttent pour leur indépendance et leur souveraineté.

L’attaque contre l’Iran, qui se déroule sous couvert de la question nucléaire, n’est en réalité qu’un prétexte. Le vrai motif de l’hostilité envers la République islamique est bien plus profond et stratégique. L’Iran incarne une menace réelle pour l’hégémonie des États-Unis et de leurs alliés régionaux. Ce pays, riche de ressources naturelles et d’une position géopolitique stratégique, est également une menace idéologique. L’Iran n’est pas seulement une puissance militaire, mais une voix qui défend la cause palestinienne et qui offre une alternative aux régimes corrompus et soumis à l’Occident. Il est le dernier à porter haut et fort les valeurs de la résistance et de la dignité pour les peuples arabes et musulmans. C’est cela, et non ses prétendues ambitions nucléaires, qui inquiète profondément l’Occident.

Derrière la façade des négociations et des accords, la véritable raison de l’hostilité envers l’Iran est liée à son soutien indéfectible à la cause palestinienne. Ce pays est attaqué, non pas à cause de son programme nucléaire, mais à cause de sa position ferme en faveur de la Palestine, et surtout à cause des vastes réserves pétrolières et gazières qui s’y trouvent. L’Iran est une ressource stratégique que les puissances occidentales veulent absolument contrôler. Mais le monde n’est pas dupe. Cette guerre, qui se cache sous le masque de préoccupations nucléaires, est en réalité une guerre pour les ressources et le pouvoir. Le pétrole et le gaz, alliés à la résistance palestinienne, sont les véritables raisons de cette hostilité.

Les monarchies arabes, qui se sont alignées sur l’Occident et ont trahi la cause palestinienne, devront en assumer les conséquences. Si l’Iran tombe, ce sera toute la région qui vacillera. Ces royaumes, qui croient pouvoir manœuvrer dans l’ombre de l’impérialisme, risquent de se voir emportés par la tempête qu’ils ont eux-mêmes contribué à créer. Le soutien à Israël, l’accueil des bases américaines, et la soumission aux diktats occidentaux signent la fin de leur légitimité. Leur avenir est intimement lié à celui de la région. S’ils trahissent l’Iran, ils trahissent leur propre peuple, et la chute de l’un entraînera inéluctablement la chute de l’autre.

La foi et l’esprit de résistance sont plus puissants que toute la force militaire et les ressources matérielles de l’Occident. Les peuples du Moyen-Orient, qu’ils soient arabes, iraniens ou palestiniens, ont démontré à plusieurs reprises qu’ils sont capables de surmonter l’adversité, même face à l’armée la plus puissante du monde. L’ironie de l’histoire veut que ceux qui prêchent la guerre et la destruction – Donald Trump et Benjamin Netanyahu – soient les mêmes qui marchent dans le désert du mensonge et de l’hypocrisie. Mais l’histoire est en marche, et ceux qui croient que la force militaire suffit à effacer la vérité se trompent. La foi, la dignité et l’unité des peuples sont les véritables forces qui triompheront, tôt ou tard.

L’heure est venue pour les peuples du monde arabe de se réveiller, de se libérer de l’emprise de leurs dirigeants corrompus et de soutenir la résistance authentique, celle qui défend la Palestine, l’Iran et les valeurs de justice et de dignité humaine.
Vieux Macoumba*
Sociologue

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