Dans une tribune publiée par IGFM, le professeur Meleye Seck, de l’Alliance des Bâtisseurs, critique la gestion des inondations au Sénégal, les qualifiant de « faillite politique » plutôt que de fatalité climatique.
Selon M. Seck, l’urbanisation anarchique, l’occupation des bassins de rétention et un réseau d’assainissement obsolète sont les véritables causes des inondations.
L’inondation, une faillite politique
« Ce qui noie nos villes, ce n’est pas la pluie. C’est l’absence de planification », affirme-t-il, dénonçant les permis de construire accordés dans des zones à risques. Il déplore les conséquences de ces inondations : emplois détruits, économies ruinées, foncier dévalorisé et santé publique fragilisée.
Le professeur Seck critique également la réaction des autorités, qu’il qualifie de « mise en scène de l’impuissance », et appelle à une rupture avec « la logique de l’urgence et du bricolage ».
Un appel au Président Diomaye Faye
Il exhorte le Président Diomaye Faye à faire de la lutte contre les inondations son héritage, en investissant dans l’assainissement, le renforcement des réseaux d’évacuation et l’interdiction des constructions dans les zones inondables.
M. Seck prend l’exemple de la Cloaca Maxima, construite à Rome 600 ans avant Jésus-Christ, pour illustrer comment les grandes civilisations ont su dompter l’eau. Il appelle à une gouvernance « transparente, responsable et visionnaire » pour que le Sénégal puisse sortir de l’ère de l’improvisation et entrer dans celle de la planification.
« Un pays qui accepte de voir ses enfants dormir dans l’eau ne peut prétendre à l’émergence », conclut-il.
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