Un jeune homme de 26 ans a été victime de l’explosion d’une mine antipersonnel ce dimanche 26 octobre dans la région de Sédhiou. L’incident, qui lui a coûté sa jambe droite, s’est produit dans le village abandonné de Saré Bory, au sein de la commune de Niagha, à proximité de la frontière avec la Guinée-Bissau.
Selon les informations rapportées par Sud Quotidien, la victime, Alpha Baldé, exerce comme réparateur de téléphones portables dans le chef-lieu de la commune. Il se serait rendu dans cette zone déserte pour y cueillir des citrons. C’est au cours de cette recherche que l’engin a explosé. Alertés par la détonation, des militaires en poste à Saré Koundiang ont procédé à son évacuation vers le centre hospitalier régional de Kolda.
La zone où le drame a eu lieu fait partie des neuf villages de la commune de Niagha abandonnés par leurs habitants en raison de l’insécurité liée au conflit en Casamance. Nos sources indiquent que ces localités sont parfois fréquentées par des individus armés qui y pratiquent la culture du chanvre indien. En février dernier, une opération de l’armée sénégalaise avait permis la destruction de plusieurs hectares de ces cultures illicites.
Suite à cet événement, le colonel de la gendarmerie à la retraite, Sankoung Faty, a souligné l’importance du déminage. Il a déclaré que « les autorités du pays doivent continuer à faciliter le travail de déminage humanitaire aux organisations agréées. Cela va considérablement contribuer à la libération des espaces agricoles ». Pour lui, cette action est un préalable au retour des populations déplacées et au développement de la Casamance.
Lire l’article original ici.
