La chanteuse sénégalaise Mia Guissé se retrouve au cœur d’une controverse judiciaire après une plainte déposée par Mame Matar Guèye, de l’Ong islamique Jamra. Ce dernier l’accuse d’atteinte aux bonnes mœurs, de « pornographie verbale » et d’outrage public à la pudeur, à cause des paroles jugées osées de la chanson « Titulaire », interprétée lors d’un concert. Le refrain « Na dougou » (« qu’il entre »), métaphore à connotation sexuelle selon l’accusation, est au centre du litige.
Face à ces accusations, la famille de Mia Guissé, notamment son frère et producteur Djibril Guissé et son oncle Aly Dia (Yaaya Mahbel), dans L’Observateur, ripostent fermement. Ils dénoncent une « instrumentalisation du discours religieux pour restreindre la liberté artistique ». Djibril rappelle que la « chanson est une œuvre collaborative d’origine béninoise, et que la partie incriminée n’est même pas interprétée par Mia ».
Ils accusent Mame Matar Guèye de se poser en censeur autoproclamé, menaçant les fondements de la liberté d’expression et de création artistique au Sénégal. Selon eux, « cette affaire s’inscrit dans une série d’attaques répétées contre les artistes, visant à imposer une vision unique de la morale ».
Malgré la pression et l’impact psychologique sur la chanteuse, « la famille affirme rester soudée, déterminée et fière de l’héritage laissé par le père de Mia, Alassane Guissé, homme de valeurs, d’éducation et de modernisation ».
Pour rappel, la convocation de la chanteuse par la division spéciale de cybersécurité est prévue ce mardi 29 avril…
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